(Ed 1998) Compte tenu des performances précédentes de Petrus dans les millésimes comme 1980 et 1984, je ne serais pas surpris de voir la notation de 1987 monter de trois ou quatre points dans cinq à six ans. C'est l'un des vins qui regarde le plus vers le passé et le plus corsé de la vendange, avec un énorme poids tannique, et pourtant une excellente puissance sous-jacente et du corps. Le problème c'est qu'il est incroyablement fermé, presque impénétrable, suggérant que ma note soit beaucoup trop conservatrice. Si vous êtes un millionaire qui veut acheter du vin pour un enfant né en 1987, ce vin sera toujours dans un état raisonnable au moment où il ou elle aura 21 ans.
D’une belle couleur, à peine évoluée, ce vin se présente avec discrétion et humilité. Le nez n’est pas exubérant, il faut bien l’aérer pour en découvrir, progressivement les arômes. Les aromes tertiaires dominent. On retrouve les champignons, la fumée, les bois précieux. En bouche une très grande distinction et un très bel équilibre. Belle longueur. La fin de la bouteille, comme souvent est plus riche, plus grasse, plus complexe.